Du 29 juin au 6 décembre 2020, l’exposition « Vêtements modèles » retrace le parcours de cinq pièces iconiques et intemporelles
Le débardeur, le bleu de travail, l’espadrille, le kilt, le jogging… Chacun de ces « incontournables » du vestiaire féminin et masculin est rentré à la fois dans nos garde-robes, mais aussi dans l’imaginaire collectif. Si l’on nous parle par exemple de débardeur, nous pensons à Marlon Brando dans Un tramway nommé désir ou à Freddy Mercury lors de ses concerts.
Les basiques de la mode rentrent au musée à Marseille
« Un vêtement est toujours l’incarnation d’un système de valeurs au sein d’une société donnée, et c’est cette richesse de sens qui est au coeur de l’exposition » affirment les deux commissaires de l’exposition Isabelle Crampes et Coline Zellal.
En mettant en scène deux cent objets, mais aussi au travers de photos ou d’extraits de films et de clips, l’exposition démontre le rôle social de ces pièces iconiques, mais aussi la façon dont ils ont été détournés et réinventés par l’univers de la mode.
Découvrons l’histoire de ces 5 basiques
Le « bleu de travail » dépolitisé
Né au XIXème siècle avec les développements de l’industrialisation, cette veste en coton « bleu de travail » est assimilé aux ouvriers. Dans les années 60, portée par les artistes, elle devient le symbole d’originalité et de créativité jusqu’à rentrer dans nos garde-robes actuelles.
Le débardeur symbole de sensualité
De sous-vêtement à vêtement, il est devenu un symbole de virilité et d’effort physique. Pas seulement… Puisque le débardeur a aussi symbolisé la libération du corps des femmes en le portant sans soutien-gorge.
Le jogging, le vêtement phare de notre époque
Porté par les universitaires sportifs britanniques et américains dès la fin du XIXème, il devient l’uniforme de la culture hip-hop dans les années 80. D’abord contre-culture, le jogging peuple aujourd’hui podiums et défilés haute couture, au même titre qu’il est maintenant un incontournable du vestiaire quotidien.
Le kilt entre tradition et Swinging London
Jupe pour homme, symbole de virilité lors des jeux des Highlands, mais également pièce parmi les plus sexualisées du vestiaire féminin, le kilt trouve aujourd’hui sa place dans une multitude de vestiaires et constitue bien souvent un symbole d’appartenance, par-delà les effets de mode, ponctuels et cycliques.
L’espadrille une pièce ancestrale tellement actuelle
Tout d’abord chaussure de travail agricole, elle est devenue tour à tour, au cours XXème siècle, une chaussure de plage, de sport et objet de mode.
Retrouvez le débardeur Sugar
Dès nos débuts, nous puisons nos influences dans un style épuré, inspiré de l’habillement militaire, du sport ainsi que du vêtement de travail ; le débardeur et le short se féminisent pour devenir de vrais basiques au fil des collections.
Cette pièce faisant partie intégrante de notre histoire, nous avons été honorés d’intégrer ce beau projet.
Lors de votre visite, vous y trouverez nos ballots de maille richelieu, des vidéos sur notre savoir-faire et sur le tricotage réalisé dans notre atelier marseillais, ainsi qu’un archivage de couleurs exclusives réalisées dans notre propre teinturerie.
Concept-store estival du Mucem
En écho à l’exposition « Vêtements modèles », le débardeur Sugar investit la boutique éphémère du Mucem au fort Saint-Jean. Vous y trouverez aussi à la vente une sélection de vêtements originels issus du travail, des sports et des traditions régionales, toujours conçus par leurs premiers fabricants et réinterprétés en permanence par la mode.
Informations pratiques :
> Entrée des expositions gratuite jusqu’au 20 juillet 2020
> En savoir plus sur l’exposition « Vêtements modèles » : Mucem exposition Vêtements modèles
> La Boutique du Mucem : du 29 juin au 31 décembre 2020, du lundi au dimanche de 10h à 20h sauf le mardi.
Fort Saint-Jean (situé à côté de la billetterie du fort Saint-Jean dans le prolongement de la passerelle Saint-Laurent).
Copyright :
Commissariat : Isabelle Crampes, commissaire générale, (fondatrice de De Toujours) et Coline Zellal, commissaire associée (conservatrice du patrimoine au Mucem)
Scénographie : Renaud Perrin
Graphisme : Géraldine Fohr
Photos © Julie Cohen – Mucem